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Personnages célèbres de notre ville :

 

 

Léon Brunier : 1811-1875

Né en 1811 à Aiguebelle, Léon Brunier est un avocat d'Aiguebelle (spécialiste des problèmes douaniers) et homme politique modéré Savoyard, favorable à la réunion à la France du duché de Savoie.
 
Il est le neveu de Sébastien Brunier, chanoine de la collégiale d'Aiguebelle.
 
De 1848 à 1857, il est élu à cinq fois d'affilée comme député du duché de Savoie au Parlement de Turin, afin de représenter le collège de La Chambre-Aiguebelle. 
 
Parmi les 22 députés envoyés par le duché de Savoie, il est classé parmi les sept députés du groupe dit des libéraux-démocrates ou constitutionnels et joue le rôle de chef de file.
 
Léon Brunier est souvent présenté comme le chef du parti libéral en Maurienne.
 
Contrairement aux autres députés du duché, le député Brunier pense qu'une annexion de la Savoie par la France permettrait de répondre à de nombreux problèmes rencontrés, s'opposant ainsi à ses compatriotes conservateurs menés par le député Costa de Beauregard.
 
Dès 1848, il défend dans une brochure l'idée d'une Savoie plus proche de la France que des territoires italiens des États de Savoie.
 
Malgré le courant pro-français qui parcourt la Savoie et l'implantation des idées libérales dans les mandements du collège de La Chambre, il est battu par le candidat conservateur Ferdinand Grange, en 1857.
 
Après l'Annexion, il se représente à deux occasions, comme libéral, c'est-à-dire candidat de l'opposition, sous le Second Empire.
 
Lors des élections législatives françaises de 1863, il se représente dans la 2ème circonscription, mais sa candidature est invalidée, car la préfecture s'est trompée lors de son inscription. 
 
Ferdinand Palluel remporte l'élection. Selon le préfet, « si Palluel était le candidat du gouvernement, Brunier était celui du Prince Napoléon. ». Le député Palluel meurt en 1866 et Léon Brunier candidate à nouveau. L'élection est remportée par Louis Bérard-Blay. 
 
Il décède le 1er novembre 1875 à St Pierre d'Albigny.
 
 
 
 
 
La Famille Girod :
 

Jean (Louis Chrisostome) Girod, le père : 1802-1878

Il est né à Aiguebelle le 28 octobre 1802.
 
Pharmacien à Aiguebelle et Industriel.
 
Il est Maire d'Aiguebelle de 1860 à 1870.
 
Il fut Directeur et le Président d'une Musique à Aiguebelle, qui aurait été fondée dès 1833.
 
Il décède le 21 janvier 1878 à Chambéry.
 

Charles Girod, le fils : 1842-1916

Il est né le 2 janvier 1842 à Aiguebelle.

Pharmacien à Aiguebelle. 

Il fut Maire d'Aiguebelle de 1882 à 1892 et Délégué Cantonal en 1911.

Il fut suppléant de Juge de Paix et Officier de l'Instruction publique.

Il fut le Directeur et le premier Président officiel de l'Echo de Charbonnière.

Il décède à Aiguebelle en 1916 et fut inhumé au cimetière d'Aiguebelle, dans le caveau familial.

Une rue d'Aiguebelle porte son nom.

 

 

 

Jules Carret : 1844-1912

Jules Carret est né à Aiguebelle en 1844.

Son père Antoine est reçu pharmacien en 1830, après avoir travaillé chez Blanc, place Saint-Léger et chez Pouchet, rue Croix d'Or.

Après avoir travaillé chez Claraz à Lyon, il arrive à Aiguebelle en 1833, chez le pharmacien Brunier, malade.

En 1835, il achète la pharmacie Brunier, la maison et le jardin.

Le 9 décembre 1844, il revend "son droit" à Monsieur Girod pour 4 000 francs.

La famille de sa mère, Marie Louise Martin est aussi implantée à Aiguebelle.

Le couple Carret s'installe à Chambéry à partir de 1845 en achetant 11 500 francs la pharmacie Blanc.

En 1851, Antoine Carret "transporte"  sa pharmacie rue Croix d'Or, place du Théatre et achète un appartement attenant à la pharmacie puis petit à petit des appartements dans l'immeuble Châteauneuf.

Cet hôtel particulier fut bâti par Jacques-Louis Castagnery, baron de Châteauneuf et sénateur au sénat de Savoie, à la fin du XVIIème siècle grâce à la fortune de sa famille qui possédait les mines de fer des Hurtières et les forges d'Argentine.

 

Jules entreprend des études à l'Académie Militaire Royale de Turin en novembre 1859 puis s'engage dans l'expédition des Mille de mai à octobre 1860.

(L'expédition des Mille est une expédition militaire qui s'est déroulée du 5 mai au 26 octobre 1860, pour soutenir les émeutes qui ont éclaté en Sicile contre le gouvernement du Royaume des Deux-Siciles. Cette expédition a été un épisode déterminant de l'unification italienne. Elle a été soutenue par Cavour, le premier ministre du roi Victor-Emmanuel II de Sardaigne, et a été commandée sur le terrain par Giuseppe Garibaldi.)

Blessé, il retrouve son frère étudiant en médecine à Paris.

Opposant au régime impérial, journaliste, franc-maçon docteur en médecine en 1869, Jules mène une vie d'étudiant qui donne bien des soucis à son père.

En 1870, il est médecin-major à la 4e armée des Vosges dans les Corps-Francs pour lutter contre les Prussiens.

En 1883, il devient député de la Savoie avec le groupe des républicains radicaux de gauche (1883-1889).

Conseiller municipal à Chambéry de 1870 à 1873 puis de 1892 à 1906, il rédige, entre autres, un rapport pour l'achat des Charmettes.

Passionné d'archéologie, c'est lui qui entreprend les fouilles à la grotte de la Doria, près de Saint-Jean-d’Arvey (grotte Carret).

En 1885, il fonde la Libre Pensée en Savoie...Ce célibataire, préoccupé par l'instruction des filles, anticlérical sous toutes les facettes est surtout un travailleur acharné.

Il décède le 30 juillet 1912 à la maison Châteauneuf et le 1er août, son corps est déposé dans la fosse commune du cimetière de Chambéry.

Par testament, après sa mort, il fit de nombreux dons à sa ville (Chambéry) et institua un concours destiné aux jeunes filles Savoyardes. La visée de ce concours fut d'encourager les jeunes filles à continuer leurs études.

Une rue d'Aiguebelle porte son nom.

 

 

 

La Famille Grange :

Les ressources minérales des Hurtières étaient exploitées par la Compagnie Villat. Formée le 27 juillet 1758, la Compagnie est organisée pour faire des profits en vendant le cuivre qu'elle extrait sans procéder à de gros investissements.

Une fois que les meilleurs filons ont été exploités, elle doit procéder à de très importants travaux de prospection qui représentent environ dix fois la valeur de l'entreprise. La Compagnie connaît donc de graves problèmes financiers. C'est pour y échapper qu'elle se lance dans la sidérurgie et dans l'exploitation du gisement de fer des Hurtières.

Louis Grange est régisseur de la Société Villat et il est chargé des opérations sensibles: approvisionnements en minerais, charbon de bois et «achats de forêts».

Louis Grange peut racheter tous les avoirs de la Compagnie Villat pour 70 000 francs en 1802. Outre le haut fourneau et les différents hangars et lieux de stockage du minerai et du charbon de bois, le maître de forges doit disposer d'importants bâtiments de travail, de logements, d'une écurie et d'une grange pour ses propres mulets. Mais il lui faut aussi racheter les droits d'exploitants miniers paysans et indépendants. Il lui faut encore se constituer un domaine forestier et disposer d'une main d'œuvre de mineurs, de convoyeurs et de fourneliers. De plus, Louis Grange et la Compagnie doivent faire face à la concurrence des deux autres hauts fourneaux - celui d'Argentine qui appartient à la famille Castagneri de Chateauneuf et celui d'Epierre qui appartient à la commune.

Pour les Grange comme pour leur main d'oeuvre, la terre tient une place essentielle. Le patrimoine familial déclaré dans le canton d'Aiguebelle (Hurtières et basse-Maurienne) au moment du décès de François Grange en 1861 est d'une valeur de 400 000 Francs. Il est composé aux trois quarts d'avoirs immobiliers (maison familiale, bois, prés, champs et vignes).

La période 1810-1865 correspond à l'apogée du système. Pendant cette période, la famille Grange développe conjointement sa puissance foncière, sa puissance industrielle et sa puissance politique. Malgré un conflit récurrent avec la commune de Saint Georges, elle tient fermement la mairie de Randens et le canton d'Aiguebelle.

La puissance politique de la famille Grange ne tient pas à ses opinions politiques mais à son ancrage local.

Humbert, le fils de François, professe quant à lui des opinions très conservatrices. Il échoue d'abord à l'élection législative de 1863. Mais en 1870, il dispose de l'appui des maires du canton d'Aiguebelle pour demander l'intégralité de la concession minière. Elu député en 1872 contre le républicain Jacquemond, il bénéfice de la mobilisation des curés de sa circonscription en sa faveur.

Sans doute la concurrence entre les divers exploitants des mines de Saint Georges et la non application de la législation minière ont-elles constitué un frein à la modernisation, mais il faut bien constater que l'environnement économique change du tout au tout après les années 1860. Un système comme le système Grange n'a plus guère de sens avec la conjonction de l'arrivée du chemin de fer, de la signature des traités de libre-échange et du succès des techniques anglaises de métallurgie au coke. C'est dans ce contexte que, juste après avoir enfin obtenu la concession pleine et entière de l'exploitation Judet: Un système de domination pour l'exploitation des ressources minières 233 du gisement de Saint-Georges, Humbert Grange cède ses droits à la société Schneider (1875).

Schneider se porte acquéreur des mines de Saint-Georges. Comme à Allevard qui est également passé sous sa coupe, le transport à dos d'hommes et de mulets laisse la place à un système de plans inclinés sur lesquels circulent des wagons métalliques tractés par des câbles. Ces changements matériels s'accompagnent de l'arrivée d'une main d'œuvre italienne qui remplace en partie la population locale. Dès lors, le rapport à l'environnement change du tout au tout. La mine cesse d'être une mine paysanne et devient, pour un temps, une mine industrielle: en 1881 l'on en extrait 45 000 tonnes de minerai, environ sept fois plus que pendant les meilleures années avant 1860. Comme le minerai grillé est transporté au Creusot, la vieille sidérurgie de basse-Maurienne disparaît. Puis la découverte du procédé Thomas-Gilchrist qui permet d'utiliser les minerais phosphoreux lorrains condamne l'exploitation des minerais alpins.

L'activité diminue fortement en 1886 avant de cesser complètement en 1896

 

Louis, le grand-père : 1763-1844

Louis Victor Amédée est né à Chambéry le 24 avril 1763.

Maître de forges, régisseur.

Il décèdera le 19 décembre 1844 à Randens.

 

François, le fils : 1802-1861

François est né à Aiguebelle.

Avocat et Maître de forges.

Député du duché de Savoie au Parlement de Turin, il prit la suite de Léon Brunier en tant que représentant du collège électoral de la Chambre-Aiguebelle de 1857 à 1860.

Conseiller Général de 1860 à 1861.

Il décèdera le 22 janvier 1861 à Randens.

  

Humbert, le petit-fils : 1830-1889

Né à Aiguebelle, Humbert Grange est un député savoyard, membre du parti de l'Union des droites.

Propriétaire, ingénieur et maitre de forges aux hauts-fourneaux de Randens.

Après l'annexion, il se présenta comme candidat d'opposition au Corps législatif dans la 2e circonscription de la Savoie, aux élections du 1er juin 1863, mais n'obtint que 1 692 voix contre 20 237 à l'élu, candidat officiel, M. Palluel.

Le 7 janvier 1872, le département de la Savoie l'élut représentant à l'Assemblée nationale, par 21 527 voix sur 42 293 votants et 69 975 inscrits, contre 20 427 voix à Antoine Jacquemond, républicain, en remplacement d'Achille Viallet, décédé.

Dans sa circulaire aux électeurs, il se déclarait partisan de l' « essai loyal » et annonçait que tous ses efforts tendraient à le faciliter. Sa candidature fut chaudement appuyée par l'archevêque de Chambéry, François Hautin, qui, dans une lettre pastorale, menaça de péché grave ceux qui ne voteraient pas pour lui.

Il prit place à droite et vota :

- contre le retour à Paris,
- pour l'ordre du jour Ernoul (24 mai),
- pour la démission de M. Thiers,
- pour la prorogation des pouvoirs du Maréchal,
- pour l'état de siège,
- pour la loi des maires,
- pour le ministère de Broglie,
- contre la dissolution,
- contre la proposition du centre gauche,
- contre l'amendement Wallon *,
- contre les lois constitutionnelles.

(* l'amendement Wallon est un amendement voté par l'Assemblée nationale française le 30 janvier 1875, instaurant, dans le cadre de la Troisième République, l'élection du président à la majorité absolue des suffrages par le Sénat et par la Chambre des députés réunis en « Assemblée nationale »).


Le 20 février 1876, il échoua dans l'arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, avec 4 284 voix contre 5 595 au républicain élu, Jules-François Horteur, et, le 14 octobre 1877, après la dissolution de la Chambre, il ne fut pas plus heureux dans le même arrondissement, et n'obtint que 5 037 voix contre 5 785 au député sortant, Jules-François Horteur, un des 363, réélu.

Porté sur la liste conservatrice de la Savoie, le 4 octobre 1885, il échoua encore avec 23 556 voix sur 53 829 votants. Humbert Grange, en mai 1889, se jeta dans l'Arc et s'y noya ; ce suicide fut attribué à un accès d'aliénation mentale.

Conseiller Général du Canton d'Aiguebelle de 1861 à 1877.

 

 

 

Albert Bernard : 1909-1935

Administrateur colonial de Djibouti, il est assassiné en 1935 à Morahtou lors d'un combat héroïque. Pour connaître sa vie, cliquez ici.